Train d'enfer

Bassiste du groupe, c'est en maniant la caméra qu'il goûte pourtant à la célébrité. Quelques années plus tard, le réalisateur décroche même deux Palmes d'or à Cannes avec Papa est en voyage d'affaires et le fabuleux Underground. Qu'importe, Kusturica rejoint toujours le groupe yougoslave, histoire de décompresser entre deux films. Lors de la dislocation de la patrie de Tito en 1991, les musiciens se retrouvent séparés, sans toutefois jamais cesser de composer : en Bosnie pour les uns, En Serbie pour les autres. Sept ans plus tard, l'heure est à la paix entre les peuples et aux retrouvailles entre les membres d'un groupe qui creuse encore et toujours son sillon néo-punk. The No Smoking Orchestra est surtout une formidable machine world, qui puise ses racines dans les traditions balkaniques, tziganes ou encore klezmer, le tout mené sur un train d'enfer. A vivre absolument en concert !