Un oeil sur les scènes nationales

Direction le Parvis, scène nationale de Tarbes, qui accueillera en avril la pièce Candide ou l'Optimisme, adaptation de l'oeuvre de Voltaire. Le metteur en scène Julien Duval réactualise cette fable philosophique abordant avec légèreté le thème de la perception du monde et de l'optimisme. Un matériau initial qui se prête aisément au jeu de l'humour que tend à lui insuffler la pièce, la comédie étant peut-être le genre qui convient le mieux au récit du philosophe.
A Bérat, Cazères et Martres-Tolosane, c'est également un classique qui est adapté, ou plutôt quelque peu détourné. Les auteurs Nathalie Garraud et Olivier Saccomano s'emparent d'Hamlet, et de 3 autres de ses personnages principaux, pour les transporter d'un bon 400 ans plus tard, dans une société qui a elle aussi ses travers. Dans Un Hamlet de moins, le classique se mêle à la farce et l'esthétique empreinte autant à la mode du XVIIème qu'à celle du XXIème, pour rafraîchir ce drame parmi les plus illustres de l'histoire du théâtre.
C'est également dans une démarche de modernisation que s'inscrit la réécriture de Cendrillon de Joël Pommerat, à voir en avril au théâtre-cinéma de Narbonne, et en tournée sur les scènes du territoire. Reprenant la trame du conte originel, le récit est transporté au XXIème siècle où Sandra, une adolescente venant de perdre sa mère, est aux prises avec une belle-mère autoritaire et ses deux filles exécrables. Une pièce jeune public dans laquelle le célèbre conte est réinventé, et où le thème du deuil se mue en élément central de la narration.
L'Astrada de Marciac recevra sur sa scène une pièce traitant d'un thème peu commun : celui de l'écologie. Le Sale Discours est d'abord un livre écrit par David Wahl, qui est ensuite adapté en un spectacle traitant de l'environnement et du rapport qu'entretient l'homme avec le déchet, de la façon dont l'homme évolue dans un environnement façonné par les déchets. Un spectacle mêlant philosophie, théologie, recherche scientifique, et qui nous en apprendra plus sur le rapport de l'homme avec son environnement.
Au grand théâtre d'Albi, c'est un petit chef d'oeuvre du théâtre jeune public qui se produira au mois d'avril. Les Yeux de Taqqi content la légende de Taqqi, un enfant Inuit aveugle, qui part à l'aventure pour connaître le monde. Utilisant de nombreux artifices tels que les marionnettes, les ombres chinoises, et décors aériens, la pièce nous émerveille nous transporte sur la banquise pour une aventure poétique et philosophique.
Un mois d'avril qui s'annonce riche en découvertes au théâtre !