Voyez comme on danse

Ce n'est pas une suite, mais plutôt des retrouvailles. Michel Blanc, seize ans après Embrassez qui vous voudrez n'avait pas envie de se remettre dans les pas des personnages mais plutôt de prolonger leur parcours, en ajoutant de nouveau et en imaginant leurs péripéties. Etonnamment, le procédé fonctionne grâce au rythme que Michel Blanc imprime à son film autant qu'à des dialogues qui font mouche. Reste que le cinéaste a du mal à garder cette énergie tout au long du film qui s'étiole insensiblement jusqu'à une conclusion plus dynamique. Vrai directeur d'acteur, Blanc déploie une réalisation un peu plus confinée (manque de moyens ou de confiance ?) qui dessert également l'ensemble. Reste un casting de premier plan dirigé avec savoir-faire et un regard doux amer sur les tourments (en grande partie amoureux) de tout ce petit monde qui danse parfois bien seul.