0eff62d711c010d84e9cddd056ede2e46713b749
2cd0ed8bb8da5692a2d7934de203bd962ca8cb32
B9b75ddec9a61b1fe3f4911979cdb1c0e797d076
29555f24d64d953f3b80131ec6dfbe5a531b9ab5
81e267628df5d8ef33b2e59f0623e5a528b0db4b
4f8dd14f6e9e3d1783283140292e9f069a7262c9
Fermer
théâtre

Antoine et Cléopâtre

 Antoine et Cléopâtre  (2024)
On oublie vite les cothurnes, les grands effets de toge du péplum et les stéréotypes usés jusqu’à la trame de la tunique de Cléopâtre pour se laisser gagner par la passion amoureuse, torride, au cœur de cette version que signe Tiago Rodrigues.

Sans renier l’héritage, le metteur en scène a transcrit le drame en un poème de neuf chants, pour ses interprètes et amis, Sofia Dias et Vitor Roriz. Ils sont danseur·ses et étranger·ères au théâtre. À l’instar d’Antoine tel que le décrit Plutarque, quand il fuit la bataille et sa propre identité pour suivre Cléopâtre : « une âme dans un corps étranger ». Ainsi, un même paradoxe relie l’amour et le théâtre. Elle est Sofia et Cléopâtre. Il est Vitor et Antoine. Leurs récits s’entrecroisent. Elle décrit tous ses faits et gestes et vice versa. Avec une délicatesse douloureuse, leurs voix chuchotent l’amour, la politique et la guerre. Ils sont aussi légers que le vol des oiseaux qui présage leur futur, leur fin est d’autant plus cruelle. Lui : « Cléopâtre respire ». Elle : « Antoine respire

Publié le 13/03/2024


Mots clés :