DADDY

Mara a 13 ans et elle s’ennuie dans le petit lotissement où elle habite avec ses parents. Alors, comme beaucoup d’autres jeunes filles, elle rêve d’une autre vie en scrollant sur Instagram, en regardant défiler des vidéos sur TikTok ou en imaginant des aventures pour l’avatar qu’elle s’est créée sur un jeu de Role Play en ligne.

Jusqu’au jour où elle rencontre sur la plateforme un homme qui a le double de son âge. Julien mène la vie qui la fait rêver, il n'a pas de problèmes d'argent, voyage et surtout, il s'intéresse à elle et lui propose de l'aider à réaliser son rêve : devenir actrice. Il l’entraîne dans un autre jeu, "Daddy". Il la comble de skills (les gains ou les cadeaux propres à ces jeux), à condition qu’elle se soumette à des épreuves de plus en plus troubles... Jusqu’à quand c’est « pour de faux » ? À quel moment le jeu dérape-t-il définitivement ? Est-ce que tout peut s'acheter, comme les nouveaux espaces numériques essaient de nous le faire croire ? Dans la lignée du Grand sommeil et de _jeanne_dark_, Marion Siéfert poursuit son exploration des territoires troubles de l’adolescence. Prolongeant ses réflexions autour des liens entre théâtre et numérique, la metteuse en scène et chorégraphe fait, cette fois-ci, le pari de se passer de tout écran. Dans Daddy, le virtuel est intégralement incarné sur scène : avatars et personnes se redoublent et se confondent, semant un trouble de plus en plus inquiétant.