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danse

L’Envol

 L’Envol  (2022)
« Je porte en moi depuis plusieurs années l’image d’une danse qui s’écrirait en maintenant le corps en état de chute ». Avant Nacera Belaza, d’autres chorégraphes ont interrogé cet instant de bascule, ce saut dans le vide… de la vie. Sa nouvelle création va donc questionner cet « état de chute ».

La créatrice raconte être fascinée par « l’absence de résistance, par la liberté que la sensation de chute procure au corps et à l’esprit, par la possibilité d’abolir la peur en accueillant ce que l’on redoute le plus ». Puis une image, singulière, va percuter son imaginaire en mouvement. Elle est signée Richard Drew. On y voit un homme en chute libre d’une des tours du World Trade Center à New York au moment des attentats du 11 septembre. « Il ne résiste pas, ne se débat pas. Il semble ne plus craindre le choc imminent » commente Nacera Belaza. Face à l’inévitable, l’homme qui tombe fait s’entrechoquer notre peur de la mort et l’inutilité à lutter contre. « C’est ce sentiment trouble qui me fascine et qui sera le point de départ de ma prochaine recherche ; la chute sur un plateau est soit redoutée soit simulée. Ayant moi-même vécu quelques chutes impressionnantes, je réalise qu’elles ont finalement été les plus grands moments de libération de mon parcours d’interprète, mais aussi d’être humain. » Porté par une distribution de danseurs complices, cette création, pour Nacera Belaza, procède de la « nécessité d’incarner et de mettre en mouvement l’infinie richesse intérieure que dissimulent nos existences »

Publié le 16/05/2022


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