La nuit se lève

Réunies à l’occasion d’une soirée, cinq femmes vont voir resurgir leur passé incestueux. De ce sujet douloureux et sans jamais tomber dans le pathos, Mélissa Zehner signe une fiction théâtrale bouleversante, inspirée, entre autres, par le podcast de Charlotte Pudlowski Ou peut-être une nuit et du livre Le berceau des Dominations de Dorothée Dussy.

Cette nuit, c’est celle de ces femmes qui s’immergent dans des temps troubles : toutes ont subi des abus sexuels lorsqu’elles étaient enfants, au sein du foyer familial. Si on entre dans cette souffrance tragique par la fenêtre de l’intime, on y reste bloqué par les portes du système de domination patriarcale. Comment, dès lors, en trouver l’issue ?
Mélissa Zehner convoque le pouvoir des mots, de la sororité et de la musique pour nous embarquer dans les méandres de cette mémoire traumatique. Elle compose, avec délicatesse et parfois même avec humour, une narration qui sonne infiniment juste. La puissance de ces femmes réunies sur le plateau témoigne alors du chemin périlleux de la résilience et nous cueille au plus profond de nous-mêmes.