La Vie de Galilée
Galilée, professeur de mathématiques à Padoue, réussit en 1610 à confirmer le système héliocentrique de Copernic au moyen de la lunette astronomique qu’il vient de mettre au point. Il se rend à la cour de Florence, où il espère imposer ses nouvelles théories : ce n’est pas le soleil qui tourne autour de la Terre, comme le soutient l’église, mais l’inverse !
L’Inquisition saisit rapidement les implications d’une telle théorie : si la Terre n’est plus le centre de l’univers, cela voudrait dire que l’homme n’est pas le centre de la création, ou encore que l’église elle-même n’est pas le centre de la civilisation... Galilée est alors contraint, sous la menace de la torture, de réfuter ses propres affirmations, et se fait emprisonner à vie.
Une décennie plus tard, toujours en captivité, presque aveugle et rongé par le remords d’avoir cédé aux menaces de l’Inquisition aux dépens de la science, il écrit les Discorsi qui reprennent les conclusions de ses recherches. Ainsi, quand son élève favori revient le voir, il lui apprend l’existence de ce livre et lui demande de l’emporter hors d’Italie afin de faire connaître ses travaux à l’étranger...
À travers La Vie de Galilée, Brecht raconte le combat entre la science et le pouvoir théocratique, la connaissance contre l’obscurantisme. Brecht lui-même avait été placé dans une situation historiquement comparable à ce qu’avait vécu Galilée : l’Allemagne nazie — qu’il fuit dès 1933 — imposait sa vérité officielle et faisait plier tous ses contradicteurs.
Texte : Brecht
Mise en scène : Claudia Stavisky
Avec : Philippe Torreton
Publié le 25/10/2019