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théâtre

Logiqu​imperturbable​du​fou

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Logiqu​imperturbable​du​fou (2017)
C’est une histoire de fou ! Tous sur le pont, on y danse, on y rit, on y raconte de drôles de choses, on se fait rouler dans la farine par une bande de quatre zigotos qui travaillent du chapeau. Chapeau ! La folie se niche partout et surtout là où on ne l’attend pas.

Dans ce spectacle ciselé comme une dentelle de Calais et au titre qui sonne comme un manifeste surréaliste, Zabou Breitman se rit du normal et de ce qui va de soi, poussée par le vent venu du paradis des grands poètes humoristes. L’action est censée se passer dans un hôpital psychiatrique là où tout n’est qu’ordre et déraison. Mais très vite, par la grâce de quatre jeunes comédiens rompus à tous les exercices, le vol au-dessus du nid de coucou s’élève dans les limbes de la dérision et de l’humour. Dans la fraîcheur de leurs commencements, dans l’exigence de leur engagement, ils font feu de tout bois, les corps affûtés par la danse, l’acrobatie et le yoga, la langue bien pendue et la gorge déployée, glissant parfois, comme par effraction du côté des bouffons, doux dingues et autres fous échappés de Tchekhov, Shakespeare ou Lewis Carroll. Mais en somme, ça raconte quoi ? Justement on ne peut pas le dire, sans mettre sous l’éteignoir l’étincelle de folie qui sommeille en chacun de nous et qui s’enflamme sans que l’on y prenne garde, dans un éclat de rire par exemple. Mais que l’on se rassure, comme dirait l’autre, la seule différence entre un fou rire et le rire fou c’est la camisole. Pour l’heure, l’entonnoir suffit.

Publié le 20/09/2017


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