théâtre
Marius, par Francis Azéma
L’héroïne de «Marius», c’est la mer. C’est ce port qui est là, ouvert sur l’inconnu. La mer est symbole de l’amour, de la vocation, de la passion, du désir, de cette évasion qu’on a tous en soi, cette envie d’autre chose, de vivre une nouvelle vie, qui appartient à tout le monde et que tout le monde traverse à un moment donné dans sa vie.
Pagnol, auteur trop souvent cantonné à un régionalisme provençal, on en oublierait presque le génie d’écriture et l’immense portée dramatique de son oeuvre ; Marius (avec Fanny) marque le théâtre et la littérature pour l’éternité.
Combien d’auteurs du vingtième siècle ont réussi à faire rire et pleurer dans la même pièce ?
Combien sont-ils à avoir fait de l’amour ce sentiment si puissant et si douloureux qui se lit ou se devine à chaque réplique ?
Qui a réussi à donner autant d’âme, de force à tous ces personnages si vrais qu’ils semblent sortis de la vie ?
Publié le 07/07/2020