SOUS LES FLEURS
En Occident, « l’homme féminin » doit souvent se cacher face à une virilité primaire, qui confond masculinité et violence. Dans d’autres cultures, certains enfants sont élevés sans être genrés dès leur naissance. Parmi les cultures tolérantes, les Muxes, chez les Zapotecas au Mexique, sont élevés très tôt comme des filles. Ils peuvent vivre leur féminité et avoir des activités comme la cuisine, la broderie, la coiffure… Pour sa nouvelle création, le chorégraphe et directeur du CCNT Thomas Lebrun a choisi d’approcher ces êtres ni femmes ni transgenres avec trois danseurs, un comédien-danseur-chanteur et un chercheur anthropologue en danses traditionnelles mexicaines. Entre réalisme et onirisme, Sous les fleurs évoque la féminité chez l’homme sans la noyer, comme souvent, dans un rapport à la sexualité. L’artiste invente ainsi un territoire entre danses masculines et féminines, apparences et transparences, couleurs discrètes d’ici et chatoyantes de là-bas…
Publié le 23/05/2023