Pour Martin Palisse, « Jongler est un étirement du temps, une pratique permettant de se projeter dans le temps sans craindre la peine de l’existence ». Le jongleur dresse pour nous son portrait intime, abordant de front son rapport à la mort et au temps qui passe. Avec ses balles de jonglage, prolongement de son corps en mouvement, il repousse ses limites choisissant avec fureur l’énergie vitale à l’immobilité funeste. Martin Palisse confie à David Gauchard, déjà accueilli à l’Archipel, le soin de faire entendre ce refus d’être réduit à sa seule condition d’homme malade. Une parole puissante sur le combat et l’espoir. Et la nécessité de l’art et de la légèreté pour survivre.