Tosca
Rome 1800. Le baron Scarpia, chargé de monter une police secrète, propose un marché à la cantatrice Floria Tosca : libérer son amant, le peintre Mario Cavaradossi, contre une nuit d’amour. Pour son retour à l’Opéra national de Montpellier, le metteur en scène espagnol Rafael Villalobos a choisi d’évoquer, en marge de la trame historique, un sujet d’actualité brûlant : la crainte de Dieu utilisée comme outil de domination politique, pression morale et religieuse que le Vatican a exercée sur les personnages de Tosca. Comment conserveraient-ils leur foi intacte quand tout autour d’eux semble être contaminé par la corruption et le despotisme ? Comment Floria Tosca va-t-elle réagir quand la frontière entre un pouvoir sans scrupules et le dogme religieux devient trop poreuse ? Face à l’implacable traque des partisans de la liberté, Cavaradossi et Tosca n’auront que l’issue tragique pour échapper à cet univers de terreur. Une production placée sous la baguette de Michael Schønwandt, fin connaisseur de l’œuvre de Puccini dont la musique a formidablement su ouvrir la voie aux passions les plus brûlantes et vous réserve quelques-uns des plus beaux airs du répertoire lyrique.
Publié le 16/03/2022