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théâtre

Un instant

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Un instant (2019)
Dans un moment de théâtre unique et chavirant, Jean Bellorini entraîne doucement les spectateurs à la rencontre de la mémoire et de Marcel Proust. Jean Bellorini transpose sur scène l’esprit, la substantifique moelle d’À la recherche du temps perdu, en s’appuyant surtout sur Combray, l’enfance, pour en faire un moment de théâtralité pure.

Il mélange avec audace la biographie réelle de ses acteurs et le texte de Proust pour donner corps et vie à cette plongée dans la mémoire.

Dans un grand espace aux murs lézardés, encombré d’une foultitude de chaises, deux personnages, une femme âgée et un jeune homme, vont s’aider mutuellement à faire émerger les souvenirs. Ceux de la comédienne exilée du Vietnam et ceux du narrateur de La Recherche. Entre fiction et réalité, la relation entre eux devient forte et tendre comme celle de Marcel avec sa grand-mère et avec sa mère. L’enfant hypersensible voit déjà tout,la cocasserie des personnes qui l’entourent, la superficialité des rapports bourgeois, le malheur aussi. La femme âgée se bat avec sa mémoire, l’exil, l’arrivée à la campagne, l’absence de la mère. Les souvenirs prennent une dimension universelle, souvent bouleversante, et nous revivons nos peurs d’enfance, nos joies, nos émois, nos deuils et nos espoirs perdus. Nous ressentons alors ce que c’est que «l’instant», ce moment d’intensité et d’éphémère «car aux troubles de la mémoire, sont liées les intermittences du cœur».

Publié le 16/07/2019


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